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Ce rhyton représente un lynx du désert (felis caracal) en train de saisir un coq dans ses griffes. Il a été fait en deux parties : le protome avec les animaux d’une part, la corne de l’autre. Selon Pieter Meyers, la corne a été martelée dans une seule pièce d’argent, avec des ajouts d’alliage d’argent. Le lynx du protome a lui aussi été martelé dans une seule pièce d’argent ; l’aile et la tête du coq ont été ajoutés comme éléments décoratifs. La dorure a été utilisée pour mettre en valeur le coq, ainsi que les yeux, l’intérieur des oreilles et le collier du lynx. Comme l’a indiqué Michael Pfrommer, ce collier montre que l’animal a été domestiqué, sans doute en vue de la chasse. Toujours d’après Pfrommer, si le sujet de l’œuvre est achéménide, son style obéit aux canons grecs, sans présenter la moindre trace d’influence achéménide : ce rhyton offre ainsi un exemple révélateur de l’artisanat hellénique du Proche-Orient. |